• Construction en torchis

    Les constructions en torchis et pans de bois font la fierté des Normands (ici à Crèvecœur). Il n’en a pas toujours été ainsi : avant la Première Guerre mondiale, ces vieilles façades étaient souvent cachées sous un enduit.

    Maison de Claude Monet

    les maîtres de la couleur, Gustave Courbet, Camille Pissarro ou Claude Monet, succombèrent à l’attrait de cette lumière unique, transparente, qui inonde les forêts et les champs ; au charme des ciels, des bocages, des manoirs, des églises aux clochers noirs. Et bien sûr, de la mer. A Giverny, dans l’Eure, on visite les jardins et la maison (ici la cuisine) de Claude Monet.

    Cabines de plage

    A Gouville-sur-Mer, les cabines de plage en tôle blanche et au toit coloré qui surplombent les dunes depuis le début du XXème siècle ont failli disparaître sous le coup de la loi littoral. Mais c’était compter sans la mobilisation des propriétaires et des habitants. Elles sont finalement sauvées.

    Le port de Barfleur

    A Barfleur, plus petite commune du département de la Manche - 60 hectares -, la vie tourne autour de la mer. Le village fut d’ailleurs le premier port anglo-normand. Quand, en 1066, Guillaume le Conquérant embarqua sur un navire construit sur place - avant de devenir roi d’Angleterre quelques mois plus tard - la commune comptait 9 000 habitants. Aujourd’hui, ils sont officiellement 662, et bien des volets des petites maisons de pêcheurs en granit gris de la rue Saint-Nicolas ne s’ouvrent qu’en été.

    Village fleuri

    Monet découvrit ce coin par la fenêtre d’un train. Séduit, il décida de s’y installer en 1883, dans une demeure qu’il agrandit à la façon des «longères», ces fermes longues et basses typiques de Normandie. Aujourd’hui, les touristes européens, américains ou japonais s’extasient devant le jardin qui l’a tant inspiré.

    Chapelle

    Ken Tatham, le maire franco-anglais de Saint-Céneri-le-Gérei (Orne), résume tout l’enjeu pour son village : «Le plus difficile, c’est de concilier l’intérêt des touristes, celui des com- merçants et celui des 140 résidents qui aspirent à la quiétude. Il faut faire en sorte qu’ils vivent ensemble.» Surtout les week-ends, et plus encore durant le mois de mai, quand, chaque année depuis vingt-six ans, le calme de cette commune, posée sur un méandre de la Sarthe, est perturbé par la Rencontre des peintres. Quinze mille curieux déboulent alors pour admirer les œuvres d’une quarantaine d’artistes venus d’autres coins de France.

    Visite des parcs à huîtres

    Le bocage est juste là, derrière la plage : Gouville (Manche), c’est la campagne à la mer. Autrefois, les paysans profitaient de la marée basse pour aller ramasser du lichen ou du varech. Les chevaux tiraient alors les charrettes à grandes roues. Depuis les années 1960, les huîtres ont remplacé les algues. Aujourd’hui, près de 75 % des emplois locaux sont liés à la conchyliculture et la population du village - 2 000 habitants - a doublé en vingt-cinq ans. Lors des grandes marées, la terre se découvre jusqu’au phare d’en face, à cinq kilomètres. Le Mont-Saint-Michel est un peu plus au sud. Posées sur les dunes, surplombant la longue plage de sable et la mer, les cabines de bain, anciens cabanons de pêcheurs, se distinguent avec leurs toits rouge, vert, jaune, bleu... Norbert Coulon, lui, vivait au milieu des chevaux. Mais il a su réunir les deux mondes. «Je cherchais comment gagner ma vie avec mes animaux, se souvient-il. Alors je me suis dit que l’on pouvait les “remettre à la mer”, comme lorsque j’étais enfant.» Depuis douze ans, il organise des visites des parcs à huîtres en carrioles tirées par trois chevaux de trait.

    Label Quatre Fleurs

    En France, deux communes seulement ont réalisé l’exploit d’afficher depuis plus de vingt ans quatre fleurs sur le panneau posé à l’entrée du bourg. En matière de villages fleuris, «c’est le top», résume le maire de Saint-Fraimbault (Orne), Albert Levallet. Et pourtant, rien n’est gagné : tous les trois ans, un jury national vient vérifier que l’endroit mérite toujours son titre. Harmonie de la palette végétale, espaces verts, impact économique et culturel du fleurissement, investissement des habitants...

    Atelier d'artiste

    Une ancienne ferme et, à l’intérieur, deux vastes ateliers de peintres. Karen, Australienne, et Richard, Américain, ont acheté cette propriété en 1994. L’Allemande Ulrike, peintre et marion- nettiste, vit dans l’ancienne école de La Perrière (Orne). Jean- Noël, lui, a acheté il y a vingt ans la boucherie, sur la place principale. Un lieu métamorphosé en un salon de thé-restau-
    rant-antiquaire... Si ce village compte autant d’artistes et d’anciens Parisiens, c’est avant tout une affaire de hasard et de géographie. Ils ont trouvé ici de l’espace, à deux heures de la tour Eiffel. Un point de vue unique sur la région du Perche. Des ruelles pittoresques et des façades colorées.

    L'histoire du camembert

    On fabrique encore ici le camembert à l’ancienne, comme le faisait Marie Harel, l’inventrice du fameux fromage rond. En 1791, cette fermière mit au point la recette dans son manoir de Beaumoncel. Chez les Durand, pas de lait pasteurisé mais le lait cru de soixante vaches normandes. Moulage à la louche, démoulage, salage, ensemencement, affinage... Il y a une vingtaine
    d’années, Camembert (Orne) comptait une vingtaine de producteurs laitiers. Ils ne sont plus que quatre.

    Le château de Crèvecœur

    Particulièrement préservé, le château de Crèvecœur (Calvados), un petit domaine seigneurial du XIIème siècle, cacherait un trésor. «Le poids d’un cheval en or», racontent les anciens. Le butin fait rêver les 5 000 enfants qui visitent le site chaque année. L’été, un autre public s’approprie les lieux. Des passionnés d’histoire venus de différentes régions de France qui, depuis quinze ans, le temps des Médiévales, redonnent vie au domaine.


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