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*** RHONE ALPES
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Par tibouchon le 17 Février 2014 à 05:26
Balade en Ardèche, une terre authentique et attachante
Pour le visiteur qui, chanceux, découvre pour la première fois l'Ardèche, une évidence rapidement se fait jour : il n'y a pas une, mais des Ardèches, tant ce département se conjugue au pluriel. Entre Auvergne et Provence, elle déploie une grande variété de paysages, chaque région naturelle affirmant son caractère propre.
la découverte de l’Ardèche, parcourant ses montagnes boisées, ses plateaux calcaires, ses gorges, ses villages de charme où la pierre est reine, ses champs d’oliviers et ses vertes prairies. Découvrez en images quelques-uns des visages de cette terre attachante où l’authenticité, l’esprit solidaire et la conscience écologique ne sont pas de vains mots.
Le pain de sucre ardéchois
Le mont Gerbier de Jonc.
Frange orientale du Massif central, la montagne ardéchoise est en fait un plateau dont l’altitude moyenne est de 1 100 m. Cette terre granitique et volcanique est dominée par quelques sommets : le mont Mézenc (1 754 m), le point culminant du département, et le mont Gerbier de Jonc, un « suc » en forme de pain de sucre qui s'élève, lui, à 1 551 m. Ce dernier est l'un des endroits les plus touristiques de l'Ardèche. Il faut dire que le site, classé depuis 1933, présente de nombreux intérêts.
Lac volcanique
Le lac d'Issarlès.
Lové dans un ancien cratère à 1 000 mètres d’altitude, le lac d’Issarlès s’étend sur 97 hectares. En été, les activités touristiques y sont nombreuses : baignade et farniente sur la plage de sable qui ourle sa rive, pédalo, canoë ou encore planche à voile. Un sentier pédestre permet de faire le tour du lac dans les sous-bois et de visiter des habitats troglodytes.
Panorama pastoral
Du lac d’Issarlès au pont du Diable, près de Thueyts, les petites routes sinueuses ne font pas défaut. Là encore, inutile de se presser. Les paysages qui se succèdent ne laissent aucune place à l’ennui. Une fois sortis des lacets qui serpentent entre les sous-bois, ne pas hésiter à éteindre le moteur pour apprécier les panoramas qui se présentent. Impossible, ainsi, de ne pas stopper net en apercevant ces vertes collines et ses pâturages où s’épanouissent les fleurs des champs.
Le pont du Diable
Le pont du Diable, près de Thueyts.
Il est des noms qui enflamment l’imagination. Ainsi, près du village de Thueyts trouve-t-on la Chaussée des Géants, la cascade de la Gueule d’Enfer et le pont du Diable. Et l’histoire et les contes liés à ces lieux sont à la hauteur de ces noms évocateurs.
On raconte ainsi que, jadis, on jetait les condamnés à mort du haut de la falaise, dans la Gueule d’Enfer. Les corps tombaient dans le gourd du Chaudron et étaient entraînés jusqu’au pont du Diable. Tout un programme ! Quant au pont lui-même, il serait l’œuvre du Diable en personne, qui, un jour, eut l’idée de créer un passage vers la rive opposée pour que les filles et les garçons de Thueyts s’y retrouvent et y dissimulent leurs amours interdites. Certains jeunes gens, dit-on, ne revinrent jamais de leur coupable escapade et chutèrent dans le vide. Ce sont leurs cris de désespoir que l’on entend parfois, mêlés au grondement des eaux de l’Ardèche…
Mais que ces funestes histoires ne vous empêchent pas d’aller faire un tour du côté du pont du Diable, une arche de pierre haute d’une dizaine de mètres, sertie dans un écrin de verdure et lancée au-dessus du calme cours d’eau que forme l’Ardèche à cet endroit. Vous pourrez, si vous le souhaitez, vous rafraîchir dans la rivière. Pour se baigner, il y a pire, comme décor !
Lou Tarare, bien plus qu’un bistrot
bistrot de pays Lou Tarare, à Freyssenet.
Il est des lieux que l’on a du mal à quitter ; des lieux où, sans qu'on y prenne garde, on se sent vite chez soi. Lou Tarare est de ceux-là.
A la fois café et épicerie, ce bistrot de pays est le cœur vivant du hameau de Freyssenet, sur la commune de Labastide-sur-Bésorgues. On peut y acheter des produits du pays, boire un café, lire le journal, manger un bout, écouter de la musique classique, assister à des concerts acoustiques et intimistes, mais surtout se rencontrer, tisser des liens. Car, qu'on ne s'y trompe pas : Lou Tarare n'est pas un simple commerce. Il est l'oeuvre d'une vie, celle d'un homme, un personnage, devrait-on dire, attachant en diable, qui a pour nom Hervé Pessemesse.
A notre arrivée, une fois les présentations faites, Hervé nous invite à le suivre. « Tout ici a été pensé. J'ai choisi chacun des matériaux et des objets que vous voyez. J'ai voulu placer dans ce lieu tout ce que j'aimais, des objets qui me sont chers et qui racontent ma vie », nous explique-t-il. Et ce faisant, c'est sa propre histoire qu'il nous conte. Ce bistrot appartenait autrefois à ses parents. A leur décès, Hervé a choisi de prendre la suite, mais à sa manière, en ciselant ce lieu à son image. Ainsi, sur les tables en bois de ce bistrot, trônent les fleurs de son jardin. Et sur les murs sont suspendues des toiles qu'il a peintes, de préférence en hiver, et la nuit. Car l'homme est un artiste, mélomane de surcroît : chez lui, la musique classique a la part belle.
Et, pièce maîtresse du décor où il a mis toute son âme, il y a « lou tarare », une vanneuse dont il a hérité et qui servait à débarrasser les grains de blé de leurs impuretés. L'objet, de vert revêtu, trône sur l'estrade, au fond du café.
« Je suis heureux ici », affirme Hervé avec conviction. Un bonheur que, de toute évidence, il n'est pas avare de partager.
Le 9 juillet prochain, Barbara Deschamps viendra au soir avec sa guitare, et, dans l'atmosphère chaleureuse s'égraineront les notes de sa guitare et résonneront les paroles touchantes qu'elle a écrites pour son ami Hervé :
« Et puis les soirs de lune grise
Quand le hameau est déserté
Tu fais le plein de plein d'amis
Pour y partager la veillée
Y a plus de table, plus de boutique
Juste des chaises bien alignées
Une guitare, de la poésie
Et l'émotion du verbe aimer »« Toi, tu tricotes l'amitié
À points précis, à points serrés
Comme nos grand-mères ont dû le faire
Pour les tourmentes de l'hiver
Qu'il est bon ce grand feu de bois
Qu'il est bon de venir chez toi »Sûr qu'à ce moment-là, dans le petit bistrot, l'émotion sera au rendez-vous.
♦ Qu'est-ce qu'un bistrot de pays ?
Il existe des bistrots de pays dans une vingtaine de départements français, et l'Ardèche en compte vingt à elle seule. Voici la charte à laquelle ces établissements doivent se conformer :
« Le Bistrot de Pays® a pour but de contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village. Il doit :
- Être situé dans une commune rurale de moins de 2000 habitants.
- Constituer l’un des derniers commerces du village.
- Être ouvert toute l’année.
- Proposer, autant que possible, les services de base non assurés par ailleurs dans le village (tels que dépôt de pain, de tabacs, de journaux, petite épicerie…)
- Disposer des principaux documents d’information touristique locale.
- Organiser des animations festives et culturelles (au moins trois par an)
- Promouvoir les produits du terroir
- Proposer au minimum une restauration de type casse-croûte, basée sur les produits régionaux.
- Dans le cas où une restauration complètPlace du village
Juché sur un promontoire rocheux d'origine volcanique, le village d'Antraigues doit son nom aux trois rivières qui se rejoignent en contrebas (« aigues » signifiant « les eaux » en provençal).
De taille modeste, Antraigues vaut le détour : découvrez la chapelle Saint-Roch ainsi que de splendides panoramas sur la falaise des Auches du Curadou. Sur la photo ci-dessus, on peut observer la place du village, au charme discret et authentique, où se tient régulièrement un marché. Au milieu trône la fontaine dite « italienne ».
C'est aussi dans cette petite commune ardéchoise que repose le chanteur et parolier Jean Ferrat, à qui de nombreux visiteurs viennent rendre hommage.
Escale albénassienne
La ville d'Aubenas charme d'emblée par son activité commerçante et par la coquetterie de ses façades colorées. Il fait bon flâner dans les ruelles pavées à la recherche d'une terrasse de restaurant où s'attabler ou prendre un verre.
Les beautés architecturales ne manquent pas dans le vieil Aubenas. Vous découvrirez l'église médiévale Saint-Laurent, le dôme Saint-Benoît où sont exposés des objets religieux, ou encore l'hôtel Goudard-Ruelle qui date du XIIIe siècle et abrite aujourd'hui la bibliothèque municipale.
♦ Pratique :
Envie de vous restaurer dans un lieu élégant et agréable ? Le Salon d'Anne-Sophie est fait pour vous. Ce salon de thé à la décoration raffinée est parfait pour passer un moment de détente autour d'un verre de vin ardéchois et de petites mises-en-bouche locales. A tester absolument !
Le Salon d'Anne-Sophie. 12 rue Béranger de la Tour, 07200, Aubenas.
Sur cette photo : Du foie gras, du fromage blanc, un veloûté de châtaignes, de l'agneau accompagné de pois gourmands et de champignons, et des crevettes sauce saté avec une salade de tomates. Et, pour compléter ce menu, un vin blanc doux ardéchois, le viognier.
Vogüe, entre l'eau et la roche
Vogüe.
Edifiée à flanc de falaise au bord de l'Ardèche, la petite cité de Vogüe mérite bien de figurer parmi les « plus beaux villages de France » et les « villages de caractère ». Dominant les toits des maisons de pierre calcaire, le château des seigneurs de Vogüe appartient aujourd'hui encore au marquis Pierre de Vogüé. On peut le visiter depuis 1977. Les horaires d'ouverture sont disponibles à l'office du tourisme. Sur les rives de l'Ardèche, la baignade est possible.
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